mercredi 26 août 2009
péripéties chalonnesques
Avec un peu de recul on arrive toujours mieux à parler des coups durs
Ceci est un petit témoignage sur le pire Chalon dans la rue que nous ayons jamais fait.
Je précise d'entrée que ce cauchemars n'a rien à voir avec Anne et l'organisation du off, qui ont fait le pari de nous accompagner en programmant l'UNIFON, spectacle bien délicat à caser dans la jungle chalonnaise puisqu'il ne peut jouer que dans la nature et aussi hors des pollutions lumineuses, sonores, et parfois humaines etc....).
Début de semaine
arrivée de l'équipe valise en grande forme
Rencontre avec les comédiens amateurs chalonnais que nous allons former
Arrivée aussi d'une partie de comédiens amateurs ayant joué sur des versions précédentes de l'UNIFON, venant on peut le dire de 3 coin de la France (Drôme, Vendée et Lorraine)
On est tous logés à la même enseigne, dans un gymnase à Rully, mis à disposition par le sympathique maire du village (où ils savent faire du si bon vin...)... tout le monde en tente dans le gymnase, ambiance jolies colonies de vacances.
On a un chouette parcours à Fontaines, ville attenante à Rully, pour la balade nocturne
bref, ça part très très bien...
Mercredi soir : générale
On a ouvert la générale aux habitants des deux communes qui nous accueillent, Fontaines et Rully...
Bonne générale, jauge quasi complète, super retours (un habitant de Rully est même venu nous apporter des bonnes bouteilles de.. Rully! pour nous remercier)
Jeudi matin, 1er jour de Chalon dans la rue
On nous apprend que le parcours que nous avons retenu empiète sur des terrains privés (personne de Fontaines ne nous a prévenu) et qu'il faut la rencontrer la propriétaire de toute urgence.
Fab part donc la rencontrer, et là, pas moyen de discuter. Fab a beau argumenter qu'on joue notre année prochaine de diffusion, que seulement 150 personnes maximum passeront sur le terrain chaque soir, que c'est un spectacle propre.... c'est le refus catégorique...
Résultat des courses : On annule la représentation de ce soir, retour à la case départ. Il nous faut tout replier, trouver un autre parcours, tout réinstaller etc...
Fab repart donc avec l'adjoint à la culture de Rully chercher un terrain sur sa commune, ils marchent pendant des heures, à la recherche du bon parcours, pendant que l'équipe, aidée par un grand nombre d'amateurs, s'occupe de tout replier.
Au final, fab ne retrouvera un terrain que le lendemain (je vous raconte pas l'angoisse entre temps.... trouvera? trouvera pas? jouera? jouera pas?? et le temps d'installer, ben on a du annuler vendredi aussi...)
deux jours de chalon dans la rue dans le c.. : deux jours essentiels pour faire jouer le bouche à oreille chez les pros, deux jours où l'équipe ne s'est pourtant pas décontenancée et a su faire preuve d'une grande solidarité face à l'adversité...
Un Chalon dans la rue bien éprouvant donc, où peu de professionnels sont venus voir le spectacle...
On espère que la diffusion 2010 de l'UNIFON sera tout de même bonne... Ca mérite d'être vu, vécu, programmé.
Merci encore madame la propriétaire...!
Pour finir, le témoignage de Marie, une de nos chers Noctivores de Chalon... puis celui de Marianne
Chers vous,
Comme prévu, je vous envoie mes impressions sur le déroulement de cette semaine de rêverie et de mal de tête. (je m'en tire avec une cirrhose, un cancer du poumon, 10kg de plus et un coma de fatigue).
Mais avant de commencer, je tiens d'abord à vous remercier de m'avoir embarqué dans cette aventure, avec toute votre gentillesse, votre énergie, votre humour (pas toujours efficace certes, mais tenté quand même!). Je ressors évidemment un peu chamboulée de cette affaire, car je fais aussi partie de ces gens qui voient en la rêverie, l'imaginaire, et les sentiments, le moteur de nos vies (je viens de voir la vidéo et me suis sentie concernée dans le discours de fabien sur la fin). Ce qui est dur à notre époque (en a-t-il cependant été autrement à une autre?), c'est de perservérer dans cet état d'esprit, d'y croire plus que jamais et de grandir avec cette vision de la vie, parce que nous sommes de moins en moins nombreux à y croire, et à le faire. Parfois, on s'y sent seul, parfois "agressé" comme le dit fabien par le "monde extérieur", celui des gens qui n'ont malheureusement pas compris qu'il y a autre chose que métro-boulot-dodo-macho-balot.... nous ne sommes pas des utopistes, mais des gens qui cherche ce que finalement on ne connait plus trop: la simplicité du bonheur. Alors, quand sur notre chemin on aperçoit d'autres personnes qui voient les choses comme nous, ça fait du bien, parce qu'on se dit que finalement, eh ben on est pas si con, et pas si fou! Ce n'est certainement pas la première fois qu'on vous le dit, et j'hésite à le rajouter parce que les chevilles ne tiendront plus dans les chassures de marche, mais j'ai passé une semaine qui restera longtemps gravée dans ma mémoire, parce que j'ai vécu du rêve et de l'imaginaire au quotidien grâce à vous (d'une banalité tout ca.....).
Bon on range les violons, le mouchoir en dentelle, et le sourire niais, je vais vous donner ma vision du joyeux bordel de la dame qui pour le coup n'a pas bien tout compris de la vie non plus!
J'étais encore en stage au moment des répétitions et de la générale. Donc autant vous dire que je ne venait pas parce que j'avais rien d'autre à faire. Motivée plus que jamais à la fin de la générale, je n'attendais que les prochains soirs de représentation. Quand Fabien m'a appelé pour m'annoncer la triste nouvelle, j'ai été dans un état de désolement extrême! D'une part (et c'est le premier semtiment que j'ai eu) j'ai été profondément triste pour la compagnie, pour le travail que vous aviez fait, l'acharnement que vous avez mis dans le repérage, l'installation, les répétitions, mais aussi pour le spectacle en lui-même, si intéressant pour le public, et pour une fois (je parle pour chalon dans la rue) original à tout point de vue. Bon, après avoir pensé à vos gueules, j'ai un peu pensé à la mienne quand même, faut pas déconner. Donc déçue de pas poursuivre cette aventure dans laquelle je commençais à sentir qu'elle m'apporterait un peu de ce que j'attends (cf. le blabla mélodramatique mais quand même pas du flan ci-dessus). J'aurais pu replier ma tente et retourner à Dijon dans mon joli bureau de stagiaire, ou décider de faire le festival en bonne spectatrice sans chien, ni dread. Au lieu de cela, c'est peut etre bête me direz vous, mais je me sentais impliquée et je ne pouvais m'empecher de ne penser qu'à ça, et espérer que vous trouveriez une solution. J'attendais un coup de fil nous disant "c'est bon on y retourne". Je me trouvais un peu dans la position d'un futur papa en train de tourner en rond dans la salle d'attente, impatient que sa femme mette au monde sa progéniture qui l'empechera de dormir pendant plusieurs mois et qui préférera plus tard faire du piano plutot que du football (notez que ce papa n'est pas très courageux puisqu'il n'est pas aux côtés de bobonne).
En ce qui concerne la commune de Fontaines, que dire si ce n'est que l'incompétence de sa responsable a éclatée au grand jour! (on dit de ne pas laisser conduire une femme pour éviter les accidents, je rajouterais qu'il ne faut pas non plus laisser gérer une commune à une femme, non mais on en est où là!). Il est inadmissible qu'une personne accueille un spectacle dans son village pour cinq dates, sur un terrain mis à disposition par la commune même, et d'en faire dégager ce dernier parce qu'on a oublié de prévenir et la compagnie, mais surtout sa propriétaire que ce terrain est privé. L'organisation de ce spectacle est tellement pointilleuse et assurée avec le plus grand professionnalisme que jamais ce genre de problème ne pourrait arriver par la faute de la compagnie. Mais malgré tout, vous avez su gérer et assurer, en donnant toute votre sueur pour que ce spectacle vive à Chalon, que certains le veuillent ou non! j'avoue que sur la fin du premier jour de recherche de terrain, j'avais perdu tout espoir. Mais non! car le valisien en veut et ne se laisse pas faire, il est comme ça!
Voilà, ce que je peux vous dire, c'est que vous embarquez les noctivores sur toutes étapes du spectacle. On monte, on joue, on démonte. Et si problème il y a entre temps, on ne peut que se sentir concerné et touché. Certes pas au même niveau que vous, mais assez pour revenir naturellement le lendemain pour aider à installer, la question ne se posant pas.
je pourrais en écrire encore des kilomètres, mais il est tard et je ne trouve plus bien les mots justes, et aussi parce que celui qui me lis doit en être à sa cinquième clope et son troisième café, je tiens à votre santé.
Bonne continuation sur votre route, que vos nuits soient meilleures que vos jours, pourvu qu'un jour nos jours ressemblent à Votre nuit: celle de l'UNIFON.
Le bisou les glandus!
Encercleusement,
Marie
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Salut,
Ici noctivore éleveuse de lune pour chalon dans la rue (Marianne).
Alors, comme prévu, je vous écrit pour donner mon point de vue par rapport au problème de Fontaines.
Après deux jours de préparation (plus ou moins) intense, les noctivores sont prêts pour leur toute première répétition générale, en costume et avec public, aux alentours de Fontaines. La représentation se passe relativement bien mis à part quelques individus un peu trop expressifs (on dira ça comme ça). Pourtant décidée à passer les quatre nuits suivantes en compagnie de ma collègue éleveuse de lune et autres noctivores, techniciens, guides.... j'apprends à ma grande surprise que les représentations du jeudi et du vendredi soir sont annulées!!
Il se trouve en effet que la propriétaire du terrain(apparemment privé) où devaient se dérouler les randonnées nocturnes refuse le spectacle pour des raisons plus ou moins claires. Pour ma part, alors que je connais l'endroit depuis des années, je n'ai jamais vu aucun panneau ou grillage ou quoi que ce soit qui indique une propriété privée et interdite d'accès!! J'ai donc été bien surprise et déçue, tout comme le reste de la troupe.
Deux soirs ont donc été annulés : il a bien fallu tout démonter, retrouver un autre lieu pouvant accueillir le spectacle et enfin remonter le matériel. La perte de temps a donc été importante bien que de nombreux bénévoles aient prêté main forte à la compagnie.
Au final, les deux représentations restantes se sont bien déroulées à Rully même si le public n'a pas toujours été complet. L'annulation de deux dates a été une grosse perte (de temps, d'argent, de plaisir, d'heures de sommeil...) pour beaucoup et j'ai encore du mal à comprendre la réaction de la propriétaire et de la maire de Fontaines par rapport à ce bout de terrain désertique dont elle ne devait pourtant pas faire grand chose à cette période de l'année.
Ca a tout de même été une expérience intéressante et que je n'oublierai certainement pas...
Merci.
Noctivore éleveuse de lune
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